COMMUNIQUE

Comité de Soutien des Citoyens
Contribuables Responsables
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AY, le 10 mai 2010



Le vaisseau fantôme qu’est notre zone de libre échange se prépare à affronter ou à subir des vagues scélérates que les plus gros navires redoutent car ils ne s’en sortent jamais indemnes.

Les établissements où se structurent et se déstructurent les monnaies peuvent compter sur les états lorsqu’ils sont en déconfiture pour mieux renverser la tendance selon la logique des apprentis sorciers.

Au bout du compte, monde du travail et contribuables passent à la caisse.

Après avoir ployé sous les certitudes, notre « société ouverte » et sédentaire, essaie de se familiariser au goût amer du doute.
Inexorablement, le mécanisme des mutations régule « la vie active » selon une norme complexe définie comme étant l’économie mondiale.

Au centre de cette conjoncture mondialisée, analystes et stratèges peaufinent hypothèses et prédictions, orientant ainsi les choix des grands donneurs d’ordres situés à la périphérie des marchés financiers. Dans le sillage des cycles, la « vie active » se détermine selon l’effet rétroactif des décisions prises antérieurement.

Avec consternation, le travailleur/ citoyen s’aperçoit que l’on a modifié les cartes géographiques concernant le positionnement des bassins de savoir faire. Il prend conscience que, même s’il existe « une économie mondialisée », il n’y a pas de « société mondiale ». Il prend donc conscience qu’une grande partie du savoir faire REGIONAL et NATIONAL risque de disparaître avec le « flux migratoire » des entreprises.

Ce concept de planification des bassins de savoir- faire à l’échelon planétaire suscite, non seulement une autre vision de la structure économique de nos REGIONS mais, également, une nouvelle adaptation sur tout ce qui pouvait être considéré comme acquis dans les domaines économique et social.

En réalité, sous des aspects différents, l’émergence d’une multitude de causes n’est que l’effet produit par le nouvel axe économique mondialisé.

Mais alors, comment peut-on construire avec notre jeunesse l’avenir de nos Régions, du Pays ? Ce qui est certain c’est que rien ne sera l’œuvre d’une transcendance divine ou autre mais celle d’une collectivité qui construit ou construira le développement économique, l’emploi et la progression sociale avec une volonté politique de maîtriser les caprices du mouvement perpétuel de l’économie.

Pour cela, nous devrons agir pour que le savoir- faire, qui a pris sa source en parallèle avec les entreprises issues et fidèles au Pays, à nos Régions, soit considéré comme partie intégrante de notre patrimoine culturel (voir annexe 12 LES ECHOS du 15/10/09 interview du Ministre ESTROSI).

Aujourd’hui, loin des préceptes moraux, le nouvel ordre économique veut que la réussite s’établisse à l’aune des performances à court terme.

Les visions des stratèges de l’économie ont développé faillite, scandale financier, endettements colossaux, consolidation, restructuration et bon nombre de transferts de production à l’étranger.

Dans notre société transactionnelle, doit-on encore se poser la question s’il est nécessaire d’avoir une morale ?

Un stratège économique doit-il se préoccuper de la vérité quand une proposition n’a nul besoin d’être vraie pour être efficace ?

Dans la bouche des stratèges (même s’ils scient la branche sur laquelle ils sont assis), il n’y a plus qu’un mot : MONDIALISATION. A partir de là, on n’a plus de place à la réflexion locale.

L’affaire PTPM s’inscrit pleinement dans ce processus selon les axes stratégiques développés précédemment, à savoir :

1°) Le 18 Mars 2006, l’UNION titre :

- « AY : 153 licenciements annoncés à PTPM » (voir Annexe 13).

Ce même quotidien reprend le lendemain :

- « Le coup de force des PTPM ». Puis de développer dans l’article qui succède à ce nouveau titre :

« DANS L’ATTENTE DE NEGOCIATIONS. Et de solliciter par ailleurs le nouveau préfet, Philipe DESLANDES, pour l’organisation d’une table ronde avec la direction du groupe, les organisations syndicales, mais aussi le député de la circonscription, les présidents de la Région, du Conseil Général, du pays d’EPERNAY, mais aussi la CCI REIMS-EPERNAY. Ce n’est qu’unis que nous pourrons tous ensemble faire en sorte que les conséquences ne soient pas aussi dramatiques. »

Comme tout semble se répéter (voir annexe 13 et annexe 14 – L’UNION des 17 et 18 Mars 2006).

2°) Automne 2008, le groupe TREVES continue progressivement la délocalisation de l’Usine Agéenne PTPM vers des cieux au dumping salarial.

A l’annonce de 45 nouvelles suppressions d’emplois, plusieurs salariés entrent dans une grève de la faim ; une nouvelle table ronde est programmée en sous préfecture d’EPERNAY (voir annexe 15 et annexe 16 – L’UNION des 19 et 23/11/08).

Durant les travaux qui suivirent, le groupe TREVES fut reconnu comme équipementier stratégique par le fonds de modernisation des équipementiers de l’automobile (F.M.E.A.).

TREVES devait alors activer la fourberie mise en place depuis 2006 selon le stratagème suivant :

a) Programmer la fermeture de PTPM dès le tout début de février 2009.

b) Que cette information ne pouvait être révélée à cette époque car le groupe TREVES n’aurait pu entrer dans le cadre de la charte des états généraux de l’automobile pour cause de délocalisation (voir annexe 17 et annexe 18 – LES ECHOS des 16/12/08 et 21/01/09).

c) Les dirigeants du groupe ont donc continué un simulacre de négociations jusqu’au 27/03/09, date qui clôturait les travaux en préfecture de la Marne, en présence d’une pléiade de personnalités.

d) Le 10/04/09, la sentence cachée tombait. TREVES annonçait la suppression de l’entreprise Agéenne de son programme d’activités, dans l’incompréhension et la colère générale (Voir en Annexe 19a et annexe 19b : courrier du Maire d’AY).

3°) En tant qu’équipementier stratégique, TREVES a perçu 55 millions d’euros de fonds publics, tout en délocalisant PTPM, contrairement à la charte des états généraux de l’automobile où le chef de l’Etat fixait comme objectif « pas de délocalisation. »

Devant un tel mépris à l’encontre de notre tissu industriel, plus de 2500 contribuables déposèrent plainte pour utilisation frauduleuse de leurs impôts.

Depuis cet engagement sans précédent, la bataille des idées bat son plain :

a) Voir Annexe 20 : interview du directeur exécutif du groupe TREVES (très photogénique) par L’UNION du 27/10/09.

b) Revoir Annexe 4 : complément du rapport du droit d’alerte effectué par le Cabinet 3 E Consultants.

4°) Aujourd’hui, le Président de PTPM est de retour en paraphant une circulaire intitulée :

« Décision de fermeture temporaire de l’ENTREPRISE » (Voir Annexe 21 et annexe 22).

Ce que le Président de PTPM oublie de formuler, c’est que le monde du travail de PTPM n’est ni menteur, ni magouilleur. Il paie ses impôts, d’autres les utilisent pour les jeter sur la paille.

Il y a peu de temps, un homme qui abusait des allocations familiales a risqué de perdre sa nationalité française.

Que peut-on penser de ceux qui délocalisent le savoir-faire national avec l’aide de fonds publics ???

Il n’y a aucune cause réelle et sérieuse autre que la délocalisation (contrairement à la charte des états généraux de l’automobile) pour licencier le monde du travail de PTPM.

En tant que contribuables spoliés par TREVES, nous demandons que le Président de PTPM remette ses employés au TRAVAIL, sans tarder.



Le Comité des Citoyens

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