Espace réservé aux Plaignants




Epernay, le 30 Novembre 2009


POURQUOI J AI PORTE PLAINTE


Il est honteux, pour un pays comme le nôtre, que nos industries et notre savoir faire soient bradés, et que notre gouvernement cautionne cela. Il est honteux qu’une entreprise comme TREVES touche 55 millions d’euros de l'Etat, et puisse fermer deux entreprises en France (PTPM et SODIMATEX) .Il est honteux que le travail de celle-ci parte à l étranger où la main d'œuvre est moins chère. Que va devenir notre pays si les entreprises délocalisent à tout va ? Que vont devenir les générations futures …nos enfants, nos petits enfants ? Peut-on rester là sans rien dire, sans rien faire ? Et bien NON !

J’ai porté plainte pour manifester mon mécontentement et pour faire savoir que l'on ne peut pas faire tout et n'importe quoi avec l'argent de nos impôts. L’Etat doit nous rendre des comptes, et ne pas se croire tout permis. Je trouve aberrant que l'on puisse accepter cela sans réagir. Mon dépôt de plainte ne sera peut être qu’une goute d'eau contre ces pratiques, mais une goutte d'eau plus une goutte d'eau font des ruisseaux puis des rivières et des océans !!! Là est notre force.

C’est grâce à des actions comme celles ci, qui sont nouvelles, que la défense de nos intérêts devient possible. Maintenant, je pourrai regarder mes enfants en face et parler avec eux de leur avenir sans éprouver de honte. J’ai, aujourd’hui, le sentiment d’avoir apporté une pierre à l’édifice, avec les moyens mis à ma portés.

Nadine



Pourquoi j’ai porté plainte ?

Il y a de multiples raisons :
- dénoncer l’utilisation des aides de l’Etat, donc des contribuables, à des fins non prévues, c’est à dire créer le chômage et non préserver l’emploi ;
- dénoncer les délocalisations ayant pour but de gagner plus d’argent pour en donner plus aux actionnaires ;
- dénoncer le mépris à l’égard des salariés considérés comme des produits jetables au gré des intérêts financiers ;
- dénoncer cette gestion d’entreprise qui ne prévoit pas suffisamment les évolutions, les reconversions et les formations à apporter pour les accompagner et les réussir ;
- dénoncer le mépris à l’égard des collectivités locales qui ont aidé cette entreprise ;

en un mot, obtenir que le groupe Tréves respecte l’utilisation prévue des fonds du FMEA pour que la PTPM puisse vivre et que le bassin d’emploi Ay-Epernay ne connaisse pas une dégradation supplémentaire de sa situation

Porter plainte est un acte citoyen, il faut encore de nombreuses plaintes.

Jean Claude Durdux
professeur retraité
ancien maire adjoint d’Ay



le 30 novembre 2009

Pourquoi j'ai porté plainte?

En tant que citoyenne et contribuable, il y a des choses qui me sont insoutenables,
notamment de constater que le premier métier pour une grande partie de notre jeunesse est celui d’être chômeur, alors que l’on délocalise notre industrie vers des pays à faibles coûts salariaux avec l’aide de l’argent public. Puis, il y a les grandes manœuvres où les salariés ne sont que des otages que l’on manipule sans se soucier de leur détresse ; par exemple, pas plus tard qu’aujourd’hui, mercredi 28 octobre 2009, j’ai été avisée par les représentants C.F.D.T du Comité d’entreprise de la P.T.P.M qu’une réunion d’un vague comité de réindustrialisation s’était tenu en sous-préfecture d’Epernay. La première surprise passée, je me suis posé la question de savoir pourquoi l'U.D de la C.F.D.T, largement minoritaire sur le site, était présente et pas la C.G.T. majoritaire, elle, à 84%.

Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec l’intervention de Monsieur Joël COQUE, Directeur Exécutif du Groupe TREVES, qui s’était exprimé la veille, via le journal L’Union, (voir annexe A1 ) sur une pleine page, où Monsieur COQUE nous expliquait la nécessité de fermer ma « taule » pour délocaliser au Maroc et en Tunisie. Il est à noter que c’est en parfaite contradiction avec les écrits de Bernard TREVES qui m’avait soutenu, en son temps, que TREVES n’avait pas de site au Maroc et en Tunisie susceptible d’accueillir ses productions (voir annexes A2,A3,A4,A5)

Après réflexion, je décide de laisser de côté ce problème et ne me concentre plus que sur le but de cette réunion. Pour une surprise, ce fut une surprise !!!! M’entendre dire qu’une délégation menée par Monsieur Bernard BEAULIEU, Vice Président de la Communauté de Communes de la Grande Vallée de la Marne, s’était tout simplement permis en sous préfecture d’EPERNAY de « parler » de réindustrialisation sans en informer tous les élus ainsi que les contribuables, m’a fait bondir. Lorsque je parle de réindustrialisation, le mot me semble fort. Jugez par vous-mêmes !!!

- Dans un premier temps, il a été développé la possibilité pour les personnels de P.T.P.M d’aller travailler sur …..L’île bleue ! Vrai chantier, mais faux espoir qui ne verra le jour qu’au mieux dans 3 ans et à condition de savoir conduire pelleteuse, grue et autres engins de chantier.

- Dans un deuxième temps, où contrairement au vieil adage qui pourrait dire « Qui sème la pluie fait descendre MUTIGNY », le vrai dossier de l’hôtel 4 étoiles de MUTIGNY est de nouveau sorti des tiroirs. Et d’apprendre que le principe d’une deuxième étude était acté.
La première ayant jugé le sol de MUTIGNY instable et glissant, on décide donc qu’une nouvelle étude doit être faite. Tout cela serait confié au cabinet d’études GERIS, apporté par Monsieur COQUE, le liquidateur de P.T.P.M. qui a vidé cette entreprise agéenne et champardennaise de son savoir-faire par une délocalisation rampante au fil des années.

TREVES ayant largement bénéficié des largesses de nos portes-monnaies, via le F.M.E.A., qui va payer cette étude et que vont devenir les salariés ? Il ne faudrait pas que nos élus se laissent attirer par le chant des sirènes et se rendent complices, sans le vouloir, des fossoyeurs de notre industrie.

De plus, il convient de se méfier des dents trop longues qui lorgnent sur l’argent contenu dans le fond de réindustrialisation et qui atteindra gentiment le million d’euros, dès que Monsieur Coque aura déposé son fardeau, en l’occurrence P.T.P.M.

- Et dans un troisième temps, le fin du fin, la fameuse « unité de déconstruction automobile » ( 20 personnes !) qui, comme Zorro, réapparait pour sauver TREVES, emmêlé dans ses contradictions et ses difficultés !!! Il faut cesser de se moquer, d’une part, des salariés, puis, d’autre part, des contribuables.

Tout cela n’a rien à voir avec notre industrie dont le savoir-faire s’est transmis de génération en génération par la sueur des femmes et des hommes de notre région. Une des principales ambitions que nous devons avoir pour notre jeunesse dépasse celle des sites de loisirs.

Nous devons inscrire les générations futures dans le développement durable par le travail et le savoir-faire.




Christine TUFFIN




Témoignage écrit par delphine


Pourquoi j’ai porté plainte ?

Cela appelle plusieurs réponses : mes sentiments du départ ont été de soutenir les ouvriers PTPM, de montrer aux patrons que l’on est pas dupe de leurs manigances et qu’il faut arrêtè de nous prendre pour des cons
Je ne comprends pas leur logique. Pourquoi nous enlever notre travail ?c’est aussi nous enlever notre pouvoir d’achat.... en poursuivant ce raisonnement à l’extrême c’est nous enlever la possibilité d’acheter les voitures pour qui le groupe travaille

J’aime aussi le fait que cela soit une action sans violence, sans dégâts. J’ose espérer que la justice de notre pays pourra nous donner une réponse .
Ainsi que le fait que cette plainte vienne de tout horizon avec aucune couleur politique et tout niveau social .Elle rassemble beaucoup de monde .
Le pouvoir de cette plainte est entre les mains des contribuables et non dans celle d’homme politique. Pour une fois ,c’est à des simples contribuables que les patrons devront fournir des comptes.

Bref, si elle a déjà fait trembler de peur une partie des personnes concernées et souvent il y a des gens qu ‘on ne se doute pas, qui sont concernés comme celle qui se sont enrichis sur le dos des ouvriers. C’est déjà une petite victoire en espérant une plus grande

Delphine





Gaëlle ROUCHER
Aix en Provence
Aix en Provence, le 03 Novembre 2009



Pourquoi j’ai déposé plainte en tant que contribuable ?


Tout d’abord, je pense que c’est une initiative qui s’inscrit dans le droit pur car, qui d’autre que la justice de notre pays peut intervenir officiellement pour que cesse toute délocalisation de notre industrie avec l’aide de l’argent des impôts prélevés sur le dos des contribuables français ?

Ensuite, ayant résidé une grande partie de ma vie au Chili (mon père était employé à l’E.S.O.), j’ai pu constater le professionnalisme des chercheurs français formés dans ce pays formidable qu’est la France.

La disparition de l’industrie française occasionnera celle de la recherche française. Pour cela, plus que jamais, je maintiens ma plainte contre l’utilisation à mauvais escient de nos impôts et je reste solidaire des travailleurs marnais qui luttent pour l’existence de leur entreprise ainsi que pour l’avenir de leur REGION.

Nous ne devons pas céder au lobbying des casseurs de notre savoir-faire.


Gaëlle ROUCHER