Une Désindustrialisation planifiée


Association des Citoyens
Contribuables Responsables
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COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLEE GENERALE DU 21/04/12


I -  RAPPORT D’ORIENTATION :

Une désindustrialisation planifiée

En tant que Citoyens, Contribuables, Responsables, nous sommes rassemblés ce jour en assemblée générale avec pour objectif de pérenniser notre association.

Celle-ci a germé dans le sillon creusé par l’engagement des salariés de P.T.P.M. - filiale du groupe TREVES - en lutte contre la délocalisation de leur savoir-faire vers des cieux identiques à ceux qui étaient les nôtres au 19ème siècle.

Demain, une échéance majeure s’engage à l’échelon du pays. Celle-ci déterminera à court terme, puis à long terme, notre devenir et celui de notre descendance.

Durant cette campagne électorale qui nous est offerte en tant que « société civile » , analystes et élites ne cessent de clamer l’importance de préserver puis de développer le tissu industriel de nos territoires, du nord au sud et de l’est à l’ouest.

Mieux encore, ils nous harcellent à longueur de journée pour nous persuader que, sans leur clairvoyance, le pays s’engagerait dans la dangerosité de la voie sans issue.

Pourtant ces gens qui semblent avoir mûri sont ceux-là même qui ont contribué à la désertification industrielle de nos territoires.

Dans son numéro 768 en date du 7 au 13 janvier récent l’hebdomadaire MARIANNE remémore les faits de casse industrielle dont je cite des extraits du rappel formulé par le journaliste Hervé NATHAN, à savoir :

« Depuis des décennies au nom du modèle libéral-financier, les élites politiques et économiques ont sacrifié l’industrie. Le réveil est douloureux et tardif.

Il est des souvenirs qui remontent à la mémoire et vous saisissent à la gorge. Par exemple celui du 15 décembre 1993, François BAYROU, ministre du gouvernement, était lui aussi présent, debout, comme les 460 députés de droite élus quelques mois plus tôt, pour applaudir le premier ministre Edouard BALLADUR. Celui-ci venait demander la confiance de l’assemblée nationale pour entériner les accords dits de «  l’Uruguay Round », qui donnaient naissance à l’organisation mondiale du commerce (O.M.C.) (celui-ci est dirigé aujourd’hui par le socialiste Pascal LAMY).

Lui-même et son ministre des affaires étrangères revenaient de la négociation en sauveurs de « l’exception française ». En l’occurrence «  l’exception française » se limitait à la culture, car Alain JUPPE négociateur en chef, professait qu’on ne pouvait pas « assimiler des biens culturels qui sont l’âme d’un peuple à des tonnes d’acier ».

Ce jour là, le cinéma français respirait. Les industriels patrons comme ouvriers, eux, serraient les dents. Car la contrepartie était terrible : des milliers d’usines et plus de 1 million d’emplois allaient disparaitre.

Cas le plus emblématique : le textile dont fait partie PTPM. L’accord de l’Uruguay Round a démantelé en 10 ans les protections dont bénéficiait ce qui fut la première branche industrielle de l’Europe. L’occident triomphant croyait échanger la prospérité en sacrifiant ses emplois réputés « sales », « fatigants »  ou « déqualifiés ». Pensez donc, il faudrait 800 millions de T-shirts pour atteindre la valeur d’un airbus ! Un marché de dupes, car en France le textile faisait travailler 800 000 personnes. Les survivants ne sont plus qu’environ 130 000.

Jacques MARIE, PDG de Bleuforêt, se veut fataliste selon ces termes :

« C’était peut-être inéluctable, mais ceux qui ont décidé ça, ils étaient bien à l’abri ! ».

Après le textile, l’habillement et la chaussure, l’équipement du ménage, l’électronique, l’acier, l’aluminium, le verre…ont suivi. Qui se souvient que DANONE se débarrassa de ses biscuits LU, bénéficiaires, pour cause de « marge insuffisante » ?

La trahison des élites a pour résultat que la France est l’un des pays d’Europe les plus déplumés, où ne subsistent que quelques îlots prestigieux : automobile (dont la production en France s’amenuise considérablement) , l’aéronautique, nucléaire, pharmacie (idem que pour l’automobile).

En 2009, Nicolas SARKOZY croyait faire le malin en critiquant la désindustrialisation comme une maladie spécifiquement britannique : mal lui en prit, car les statistiques démontrent qu’en 2007, avec seulement 16% du PIB (produit intérieur brut) produit par l’industrie, l’hexagone était à égalité avec le Royaume-Uni. Rien n’obligeait pourtant à un tel déclin. En Allemagne, l’industrie représente 30% de l’économie, en Finlande 28%, en Suède 26%. Car la désindustrialisation de la France résulte de la trahison de ses élites, qui ont pendant des dizaines d’années, et bien avant 1993, savonné la planche du secteur secondaire.

La dernière velléité protectionniste date de 1996 avec le plan BOROTRA, qui dégrevait de cotisations les salaires du textile, afin d’enrayer l’hémorragie d’emplois : il fut démanteler sur l’injonction de Bruxelles.
Le patronat et les politiques français étaient certes sous pression d’une commission européenne, mais ils résistèrent mollement, quant ils n’avaient pas la fièvre des convertis, comme les socialistes.
Le sociologue Pierre HERITIER, proche de la C.F.D.T, se souvient en rappelant : 

« Dès 1974 et l’élection de Giscard, en rupture avec le productivisme pompidolien, l’industrie a commencé à prendre une connotation péjorative chez les politiques. Cela s’est accentué après 1984 lorsque la gauche socialiste a entrepris de « moderniser » le pays. C'est-à-dire se débarrasser des usines et pourquoi ne pas le dire, des bastions syndicaux »

Pour mieux étayer cette première partie dont les informations ont été extraites de l’hebdomadaire Marianne, il nous parait judicieux de souligner cette fois celles qui proviennent du magazine « Vie Nouvelle » de l’union confédérale des retraités C.G.T, bimestriel n° 168 d’avril/mai 2012.
Non seulement les analyses au niveau des informations se superposent, mais elles permettent aux salariés de P.T.P.M. de mieux comprendre le démantèlement de leur savoir-faire.

Je cite :  

La finance a désindustrialisé la France

« Pour comprendre comment la France a liquidé tant de productions utiles et d’emplois industriels, il faut remonter à la phase de libéralisation du commerce mondial négociée dans le cadre du cycle de l’Uruguay Round ( le plus important des cycles de négociation international).

Cette vaste négociation commerciale planétaire entamée au milieu des années 1980, dans la cadre du GATT (accord général pour le tarif douanier et du commerce) a débouché sur la création de l’organisation mondiale du commerce (O.M.C) lors du sommet de Marrakech en 1994

C’est là que l’Europe a accepté de baisser ses tarifs douaniers de 30 à 40% sur des produits manufacturés comme la chaussure, l’habillement, les meubles, l’électronique et la plupart des produits agricoles.

Dans les industries de main d’œuvre, il devenait plus intéressant pour les patrons de délocaliser leurs productions vers les pays à bas coûts salariaux.
Dans le même temps, les grandes entreprises donneuses d’ordres exigeaient de leurs sous-traitants basés en France des prix qu’ils ne pouvaient pas tenir et les contraignaient à la faillite ou à la délocalisation.

Quand ils résistaient encore, les petits industriels qui produisaient des vêtements, des jouets, des meubles, des chaussures étaient déférencés  par les enseignes de la grande distribution pour cause de prix trop élevés. Du coup, ils n’accédaient pas au marché intérieur !

Les délocalisations sont devenues de plus en plus rentables au fur et à mesure que diminuaient les tarifs douaniers, et cette diminution a été étalée sur une douzaine d’années aux frontières communes de l’Union européenne. Cette situation a été acceptée par la France quand le gouvernement Balladur a approuvé l’accord de Marrakech et le création de l’O.M.C en 1994. Nicolas SARKOZY était alors ministre du budget.
A partir de 2004, puis de 2007, l’entrée des pays d’Europe centrale dans l’Union européenne s’est traduite par la suppression des tarifs douaniers entre ces pays de l’Europe des 15 pour former l’Europe des 27. Ce qui a donné lieu à de nouvelles vagues de délocalisations de la production française vers ces pays à bas salaires avec des travailleurs généralement bien formés.

La production industrielle reculant, notre pays voit son déficit commercial se creuser d’année en année au point  d’atteindre 75 milliards d’euros pour la seule année 2011.

Le nombre de chômeurs ne cessant d’augmenter, le déficit de l’UNEDIC s’est lui aussi creusé au fil des ans, de même que celui de la sécurité sociale. Mais tout le monde n’a pas été perdant dans cette affaire, les bénéfices des grandes entreprises industrielles et financières du CAC 40 n’ont cessé d’augmenter. Dix points de richesse ont été soustraits aux salaires en vingt ans pour être transféré vers la rémunération des capitaux.

Le patronat ne fait pas dans la dentelle

Le scénario de délocalisation des productions françaises vers les pays à bas coûts de main d’œuvre est bien rodé.

Les grands groupes choisissent leur proie en fonction de plusieurs critères :

Ø  Une production de qualité, une réputation internationale, une « marque » afin de s’assurer de leur potentiel de rentabilité la plus large. Il s’agit pour le repreneur « d’acheter » l’image, le prestige, le savoir-faire, les parts de marché, les outils, et de produire ailleurs, avec une main d’œuvre dont les salaires sont divisés par cinq, voire plus.

Ø  Ensuite le processus se met en marche : mise en difficulté financière de l’entreprise orchestrée par les banques, menace de réduction d’effectifs, puis l’hallali est sonné et la mise en liquidation signifiée.

Ø  Les repreneurs se présentent, faisant la fine bouche, trop de personnels, pas assez de productivité, de modernité dans la gestion !
Bref rien ne va plus !  Il faut trancher dans le vif, diviser par cinq ou dix les effectifs et délocaliser partiellement, dans un premier temps, en évitant les remous syndicaux.

Depuis cinq ans de nombreuses activités et entreprises ont été délocalisées, avec la complicité du gouvernement sous couvert de la crise. La pression des actionnaires pour augmenter le pourcentage de rentabilité à deux chiffres est de plus en plus menaçante.
 La désindustrialisation de la France ne semble inquiéter que les salariés. C’est comme si le grand patronat bradait le savoir-faire ouvrier, vendait la France du travail ».

Les acquis sociaux et démocratiques en ligne de mire

« Le modèle social français est le pur produit du conseil national de la résistance » écrivait Denis KESSLER (membre du MEDEF) qui poursuivait :

« Il est grand temps de le réformer et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la sécurité sociale… A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance ! »

En annonçant, fin janvier dernier, les augmentations de la TVA, Sarkozy tient donc sa première promesse au titre de la baisse du coût du travail qui plomberait l’économie française. Le président sortant avait fait cette promesse lors des journées du MEDEF du mois d’août 2007. Pas seulement. Il avait confirmé son action « déterminée » dans le domaine des retraites, de la santé, de l’enseignement avec une décision phare : la disparition de dizaine de milliers de postes de fonctionnaires.

Dans le même mouvement, des largesses fiscales étaient accordées aux français les plus riches. Ceux qui se gavent peuvent être satisfaits de leur Président. Pas les enseignants, les infirmiers, les policiers, les pompiers, plus généralement les salariés et les retraités qui n’ont vu qu’une chose durant ces cinq dernières années : la chute de leur pouvoir d’achat. Pas les chômeurs dont le nombre croît chaque mois, pas les jeunes à l’avenir bouché, pas les locataires aux loyers augmentés, pas les dix millions de pauvres, pas les SDF… »

Pour mémoire, nous devons nous souvenir que le modèle social français élaboré sur les fondations du Conseil National de la Résistance, s’est déterminé en fonction du droit au travail pour tous inscrit dans la constitution française.

Dans cet esprit, nous mesurons la trahison des apprentis sorciers de tout bord, déguisés en élites.

P.T.P.M. (filiale du groupe TREVES) s’insère dans l’organisation
mondiale du commerce (OMC)


A l’échelon local, l’affaire P.T.P.M. est le pur reflet de ce qui a été développé précédemment. Pour mieux comprendre, il est nécessaire d’effectuer la rétrospective de la liquidation de cette entreprise.

P.T.P.M., qui alimenta la chronique à travers les médias, n’a été qu’une vaste fourberie, mieux, une fraude à l’encontre des contribuables, mais, également, au niveau des épargnants, à savoir :

1)  Comme nous l’avons signifié précédemment le gouvernement Balladur a approuvé l’accord de Marrakech qui validait la création de l’organisation mondiale du commerce. Nous étions alors en 1994.
Dans cette logique, une réunion du comité d’entreprise de la société anonyme P.T.P.M. a lieu le 13 juin 1997 (3 ans après les accords de Marrakech). Le point 3 du procès verbal de cette réunion stipule :

« Monsieur ROSSELLE annonce au Comité d’entreprise le changement de structure juridique de la société ; nous passons du statut de société anonyme au statut  de société anonyme simplifiée.
Monsieur  ROSSELLE explique la différence entre les deux statuts et demande l’avis du comité d’entreprise.
Madame BEAULIEU précise qu’elle consulte le cabinet SECAFI à ce sujet et donne un avis favorable jusqu’au prochain conseil d’administration ».

La description de la S.A.S. s’inscrit pleinement dans l’organisation mondiale du commerce permettant de démanteler le tissu industriel sans être ennuyé, à savoir :

La société anonyme simplifiée est à la fois société de capitaux, ce qui la rapproche quelque peu de la société à responsabilité limitée. Elle se distingue surtout de la société anonyme par la grande liberté qui est laissée aux associés. Cet allègement des contraintes, et notamment le fait que le fonctionnement interne de la société anonyme simplifiée est essentiellement défini par les statuts,
c’est -à-dire  par la volonté de ses associés, et non par la loi, est en effet à l’origine de la création de la forme de la société anonyme simplifiée (S.A.S) et fait de la S.A.S. un instrument privilégié par les grands groupes, notamment multinationaux, ainsi que par les PME et les holdings de LBO.

2)  Le 24 juillet 1997 la société anonyme «  Etablissement Trèves et son associé la société civile SEVERT HOLDING entérinent les nouveaux statuts transformant P.T.P.M. en société par action simplifiée. Celle-ci étant inscrite de la sorte au greffe du tribunal de commerce de Reims.

Ces nouveaux statuts - et non des moindres – vont souligner la fourberie qui s’engage dans le démantèlement de l’entreprise agéenne, notamment :

-         l’article 1 qui stipule que la S.A.S.  P.T.P.M. ne peut faire appel à l’épargne publique (cette seule mesure de précaution imposée par la loi est due à l’opacité de la gestion des S.A.S).

-        l’article 5  qui formule que P.T.P.M. expirera le 31 août 2010, sauf cas de prorogation ou de dissolution anticipée prévus aux statuts.

Ces deux articles sont déterminants pour la défense du dossier P.T.P.M.

3)  L’étape juridique étant régularisée, le détricotage de P.T.P.M. pouvait-être à l’ordre du jour. Puis comme cela a été présenté précédemment dans l’extrait repris dans le magazine de l’union confédérale de retraités C.G.T., l’on délocalisait partiellement des activités en évitant au maximum les remous syndicaux.

Dans certains cas l’encadrement P.T.P.M. effectuait des séjours au Maroc afin de former sur place les populations concernées aux critères de qualité P.T.P.M.

TREROC, filiale du groupe international TREVES est situé à Tanger au Maroc. RENAULT y construit une usine d’assemblage de 6000 emplois. Tout cela est planifié selon l’organisation mondiale du commerce (O.M.C).

4)  Le 21/09/05 les pièces confirmant le changement de Président de la S.A.S   P.T.P.M. sont déposées. Jean-Marie ROSSELLE est remplacé par Bernard GAULIER dont le rôle est de procéder à la liquidation de P.T.P.M.

5)  Le procès verbal d’assemblée du 26/09/2006 déposé au greffe du tribunal de commerce de Reims confirme :

-  Continuation malgré la perte de la moitié du capital.

Cette possibilité de rendre insolvable une filiale en fonction des transferts d’activités sur d’autre site est une possibilité majeure de la S.A.S. C'est-à-dire par la volonté de ses associés et non par la loi. 

Cependant, les associés, dans leur volonté d’effectuer le moins de remous possible, maintiennent provisoirement la structure.
En revanche, ils procèdent à 153 licenciements, rendant de la sorte P.T.P.M. inexploitable avec pour objectif de procéder à sa fermeture le 31 aout 2010 conformément à l’article 5 des statuts.

6)  Le compte-rendu du comité de groupe du 05 novembre 2008 dépeint la situation du groupe France de TREVES comme catastrophique.
Il est demandé de supprimer 40 nouveaux postes, 50% en production, 50% au niveau du personnel dit indirect.

C’est durant cette période qu’une grève de la faim de 5 salariés est entamée.

Il en résulte des travaux en sous-préfecture d’Epernay où nous réussissons à intégrer TREVES dans le cadre des états généraux de l’automobile comme équipementier stratégique de celle-ci.

En tant qu’initiateur de ces états généraux, le chef de l’état affirmait :

« Pas d’aides publiques sans un engagement fort de la filière automobile pour la pérennité et le développement de leur activité sur le territoire français. »
  
Dans cet esprit le fonds de modernisation des équipementiers de l’automobile (FMEA) entre avec 55 millions d’aides publiques au capital de TREVES.
Durant ces journées d’études en sous-préfecture d’Epernay où Christine TUFFIN (secrétaire du C.E à cette époque) était responsable du comité de pilotage en coopération avec Champagne-Ardenne développement (CADEV),  la décision de fermeture du site avait été prise en tout début de février 2009.

Pourtant, le 27 Mars 2009,  lors de la conclusion de ces travaux en préfecture de la Marne en présence d’une pléiade de personnalité, TREVES laissait planer le doute sur une éventualité de relance de P.T.P.M.

Néanmoins, le 10 avril 2009, lors du comité de groupe, TREVES annonçait la fermeture de P.T.P.M. et de SODIMATEX, au mépris de ceux qui avaient travaillé, lors des journées d’études en sous préfecture d’Epernay, pour que le groupe obtienne l’aide publique nécessaire à son développement (55 millions d’euros).
La riposte des salariés de P.T.P.M. et de SODIMATEX dans de multiples actions, associée au dépôt de 2500 plaintes de contribuables de tout bord pour utilisation frauduleuse de leurs impôts, ont obligé TREVES à maintenir un semblant d’activité sur le site jusqu’au 31 aout 2010, conformément à l’article 5 de ses statuts.

Aujourd’hui l’action que mène notre association commence à porter ses fruits notamment en conjuguant nos efforts avec la municipalité d’Aÿ selon l’axe suivant :

            - la municipalité ne délivrera pas de certificat d’urbanisation pour tout acheteur sans dépollution au préalable du site à la charge du propriétaire.

Pour des raisons pratiques qui vous seront exposées par Christine TUFFIN (notre trésorière), nous pensons que nous solliciterons le même avocat que la municipalité selon les actes d’attaques suivants :

            a) continuer de condamner TREVES pour utilisation frauduleuse de nos impôts. Le groupe n’ayant pas suivi les impératifs de la Charte des Etats Généraux de l’automobile préconisé par le chef de l’état, à savoir :

« Pas d’aides publiques sans un engagement fort de la filière automobile pour la pérennité et le développement de leur activité sur le territoire français ». 

            b) toutes les filiales du groupe France sont en S.A.S. (PTPM-MATT-SODIMATEX-MPAP-TREVEST-CERA). Donc TREVES, selon l’article I de celles-ci, n’a nullement le droit de faire appel à l’épargne publique, ce qui est contraire à la loi.

Cependant, si l’on gratte un tant soit peu le vernis, l’on perçoit une anomalie pour ne pas dire une fraude, à savoir :

-        Désormais la totalité des S.A.S. du groupe France a un associé unique, notamment le groupe TREVES ; leur nomination devient société anonyme simplifiée à associé unique (SASU),
-        Le F.M.E.A. est une filiale du fonds stratégique d’investissement (FSI) de Renault et de PSA (ayant  touché 3 milliards d’euros chacun d’aide publique) 1/3 chacun.
-        La composition du FSI est de 51%  détenus par la caisse des dépôts et de consignations (livret A, CODEVI, Plan épargne logement etc..) qui est de l’épargne publique et à 49% par l’Etat (contribuables).
Ce qui veut dire que, non seulement TREVES ne respecte pas la charte des états généraux mais, en plus, il bénéficie de l’épargne publique ce qui est contraire à la loi pour les S.A.S. ou S.A.S.U.

En réalité par une stratégie frauduleuse à leur insu, épargnants et contribuables participent à la désindustrialisation de nos territoires. Lorsque l’on ignore cette spéculation, cela s’appelle être trompé. Lorsque l’on en a conscience, cela signifie être complice.
Ces basses manœuvres portent un préjudice considérable au pouvoir d’achat des             P.T.P.M. Pour 23 salariés sur 3 ans, la perte est de 661 362,45 euros, ce qui ne peut       contribuer à relancer la croissance intérieure du pays.
Celui  de  pôle  emploi  pour  l’aide  au  retour  à  l’emploi  sur 3 ans  pour  les 23 P.T.P.M., est de 940 748,75 euros.

Imaginons à l’échelon national ce que peut coûter la politique des délocalisations du savoir-faire.

Nous comprenons tous l’intérêt pour la société civile que nous sommes de dépasser la délégation de pouvoir. L’intérêt de nous organiser dans le mouvement associatif  pour mieux défendre notre droit au travail sur nos territoires devient un devoir. La France ne peut se contenter d’être une chambre d’hôtes.

C’est aux politiques ainsi qu’aux élites de s’adapter aux besoins de la société civile et non le contraire. 

Pour être efficace, il nous faut prendre en compte les moyens nécessaires pour atteindre nos objectifs, notamment :

-        nos moyens financiers pour notre fonctionnement, principalement la prise en charge d’un avocat,
-       nos moyens d’organisation selon 3 axes que je porterai au débat après l’intervention financière de Christine TUFFIN, notre trésorière.