NOUS SOMMES TOUS RESPONSABLES

Association des Citoyens

Contribuables Responsables

(A.C.C.R.)

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Blog : http//plainte-argent-public.blogspot.com

AY , le 17 Mars 2011

NOUS SOMMES TOUS RESPONSABLES


C’était hier ! Mesurant la précarité de son existence qui était dépendante du flux migratoire des grands troupeaux, le chasseur/cueilleur devint éleveur puis il maîtrisa la culture des plantes.

En devenant sédentaire puis en apprenant à dominer les énergies, l’humain construisit : villages, villes, régions et nations.

En transformant l’arc du chasseur en outil de travail, les vastes territoires de chasse firent place à la ferme, à l’atelier de l’artisan, aux exploitations agricoles, à l’industrie, aux bassins d’emploi et de savoir-faire.

Du « clan » à la « société ouverte », les moyens inventés par l’humain tout au long de la mutation néolithique afin de communiquer et se déplacer au niveau planétaire et même au-delà sont à la hauteur de son ingéniosité.

Du nord au sud, de l’est à l’ouest du pays, des RÉGIONS ENTIÈRES s’articulaient autour du bouillonnement économique des bassins de savoir-faire.

Du textile à la construction automobile ferroviaire et aéronautique ! De l’électroménager à l’agro-alimentaire !

Des bassins miniers, sidérurgiques, métallurgiques aux chantiers navals et autres…

Comme pour le bâtiment, où tout allait pour le mieux, la nappe phréatique de savoir-faire sur laquelle l’on avait creusé le puits alimentant d’innombrables sources de compétences, semblait intarissable puisqu’elle se renouvelait et se perfectionnait au fil des générations.

Désormais, après avoir ployé sous les certitudes façonnées dans l’obscurantisme des marchés financiers, notre « société ouverte » et sédentaire s’oblige à se familiariser avec la lucidité déprimante du doute.

Inéluctablement, le mécanisme des mutations régule « la vie active » selon une norme complexe définie comme étant devenue « l’économie mondiale ».

A la lumière des plans sociaux, des régimes de retraite et de santé qui s’effritent, des jeunes qui entrent de plus en plus tardivement sur le marché du travail, beaucoup s’interrogent quant à la fiabilité de notre « société ouverte ».

L’actualité nous démontre journellement que la délocalisation de « l’outil de travail » est en fait un « flux migratoire » des ENTREPRISES organisé par « les donneurs d’ordres » situés à la périphérie des marchés financiers en quête d’herbe toujours plus verte, à savoir : dumping salarial, social, fiscal, monétaire, etc…

Avec consternation, le travailleur/citoyen s’aperçoit que l’on a modifié les cartes géographiques concernant le positionnement des bassins de savoir-faire. Il comprend que même s’il existe une économie mondialisée, il n’y a pas de « société mondiale ». Il prend donc conscience qu’une grande partie du savoir-faire qui a pris sa source dans nos RÉGIONS risque de disparaître définitivement avec le « flux migratoire » des ENTREPRISES. Dans ce nouveau contexte économique, il découvre que, contrairement aux apparences, l’ ENTREPRISE n’est nullement sédentaire.

Dans cette conversion permanente du néolithique, le centre de gravité de l’action sociale mute de l’ ENTREPRISE au territoire RÉGIONAL. Celui-ci se déplace dans le mouvement perpétuel de l’économie en fonction des cycles systémiques où la gestion désastreuse du chômage est comptabilisée comme variable d’ajustement au cœur même du système.

Bien que ce mécanisme soit favorisé par la réduction des distances dans l’espace réel par la création de grands axes de communication, les RÉGIONS restent cependant le champ d’action où partenaires politiques et économiques s’organisent pour maintenir ou construire les plates-formes économiques dont dépend la survie des territoires.

Contrairement à ce qu’affirment les apprentis-sorciers, cet engagement ne peut être considéré comme un repli sur soi, mais comme une nécessité qui prend en compte sous la baguette du chef d’orchestre qu’est l’Allemagne les géostratégies et politiques de l’élargissement de notre zone de libre échange.

Alors que la société civile, dans le doute, est confrontée aux grandes questions suivantes :

- Peut-on gagner la confiance du citoyen pour qu’il s’engage en tant que partenaire avec les entrepreneurs dans le vaste projet qu’est l’ ENTREPRISE ?

- Peut-on le convaincre qu’il est nécessaire non seulement de maintenir mais d’accroître ses compétences ?

- Arrivera-t-il à les vendre décemment ?

- Peut-on engager avec les jeunes générations le grand projet de construire une économie dans nos REGIONS solide, améliorant de la sorte notre « société ouverte » au cœur d’une véritable EUROPE ?

Au centre des transformations de notre « société ouverte », le savoir-faire qui a pris sa source en parallèle des ENTREPRISES (issues et fidèles à nos territoires) doit être estimé comme partie intégrante du patrimoine culturel RÉGIONAL et NATIONAL. Il est un socle d’expériences pour les générations futures à savoir ce qu’il faut faire ou ne pas faire dans l’intérêt même de l’espèce humaine ainsi que pour la biodiversité de son environnement.

A ce jour, les « très intelligents » prônent le « développement durable », cependant le profit à court terme, orchestré par les « apprentis sorciers », est au faîte de l’économie qui régit notre existence.

Dans cette réaction en chaîne du développement « non durable », un risque insensé menace notre tissu industriel comme le démontre la joute peu chevaleresque qui oppose les « pontes » d’EDF et d’AREVA, selon ces extraits recueillis dans le n° 721 de l’hebdomadaire de Marianne :

« Nucléaire, et si EDF vendait des centrales chinoises ?

Leur qualité 15 % moins cher. Leur défaut est de taille, c’est une question de sécurité. C’est là qu’EDF entrerait en scène : grâce à une expertise, l’électricien pourrait aider les chinois à construire un « CPR 1000 ++ » doté de sécurités supplémentaires.

A AREVA, on hurle à la trahison nationale. C’est comme si la SNCF décidait de snober ALSTOM pour rouler chinois s’étrangle un proche du dossier. C’est faire progresser le concurrent chinois de 20 ans.

AREVA menacé, c’est DE GAULLE qu’on assassine ! » (Voir Annexes 41 et41')

Au soir de sa vie, le vieux lutteur transmettait ce message :

« Mon seul adversaire, celui de la France, n’a jamais cessé d’être l’argent. »

Celui que les français considèrent comme le plus illustre d’entre eux n’avait pas qu’une certaine idée de la France mais, également, une grande vision pour celle-ci. Peut-être trop grande… !

Quant à nos amis chinois au yuhan fortement déprécié mais au pragmatisme surévalué, ils absorbent notre savoir-faire et rachètent secteur par secteur les morceaux de notre zone de libre échange qui, pour l’intérêt de leur économie, doit rester l’un de leurs principaux clients. (Voir Annexe 42 – Marianne n° 725)

La compétence, à elle seule, a fait noircir une myriade de pages. Pour mieux la consacrer, conférences, séminaires, colloques et symposiums lui ont été dédiés. Elle seule peut relever les défis économiques et sociaux de l’ENTREPRISE. Cependant, comme tout pouvoir qui se rapporte à la connaissance, la partie ésotérique de celle-ci est immergée à une profondeur suffisamment abyssale pour maintenir opaque la cupidité des marchés financiers qui imposent l’allégeance des ENTREPRISES au profit à court terme (donneurs d’ordre y compris).

Pour ces ploutocrates qui, une fois de plus, profanent le pays en bradant le savoir-faire de nos territoires acquis et perfectionnés au fil des générations, l’Etat est obsolète, les nations périmées, les parlements inutiles ; seuls les marchés votent et sanctionnent. Leur unique stratégie est de spéculer sur l’appauvrissement des peuples avec pour fil conducteur le dumping social, salarial, fiscal, monétaire et autres, en totale coopération avec les états totalitaires qui leur sont affidés.

Au mépris de toute déontologie, en délocalisant le savoir-faire de nos territoires régionaux, brisant de la sorte l’avenir de ceux qui l’ont façonné, les bâtisseurs de friches industrielles ne reculent devant rien : duperie, escroquerie, fourberie, etc…

Le groupe TREVES s’est avéré être orfèvre en la matière, à savoir :

a) Concernant la sauvegarde du tissu industriel de la SAS – PTPM, lors des journées d’études en sous préfecture d’ Épernay, conclues le 27 Mars 2009 devant une pléiade de personnalités en préfecture de la Marne, il a été clairement affiché que le groupe TREVES, étant reconnu comme équipementier stratégique pour le secteur automobile, allait recevoir 55 millions d’euros de fonds publics via le fonds de modernisation des équipementiers de l’automobile (F.M.E.A.).

Les travaux menés en coopération avec Champagne Ardenne Développement (C.A.D.E.V.) et qui ont permis ce résultat positif pour le groupe avaient pour ligne directrice les instructions de la charte des États Généraux de l’automobile portée par le chef de l ’État , où il était défini :

« Pas d’aides publiques sans un engagement fort de la filière automobile pour la pérennité et le développement de leur activité sur le territoire français. »

b) Néanmoins, le 10 Avril 2009, TREVES annonçait la fermeture de la SAS – PTPM pour délocaliser son savoir-faire vers des pays à faibles coûts salariaux. En juin 2010, le Centre d’Études et de Recherches Économiques et Sociales de la Champagne Ardenne (C.E.R.E.S.C.A.) nous faisait parvenir les statuts de la SAS – PTPM où l’article V de ceux-ci stipulait :

« L’entreprise expirera le 31 Août 2010. »

En d’autres termes, « les dés étaient pipés » car il est clair que les travaux menés en sous préfecture d’Épernay n’étaient qu’une fourberie servant au groupe pour obtenir 55 millions d’euros de fonds publics en support à sa restructuration basée sur la délocalisation du savoir-faire régional et national.

Cet abus de confiance caractérisé bafoue les préceptes de la charte des Etats Généraux de l’automobile préconisés par le Président de la République. (Relire : La Mare à Piranhas ainsi que le courrier adressé à Monsieur Dominique LEVEQUE, Président de la Communauté de Communes de la Grande Vallée de la Marne)

La société civile ne peut tolérer que l’on détricote le tissu industriel en le bradant au profit des régimes totalitaires où la condition sociale de leurs peuples correspond à celle qui était la nôtre au 19ème siècle.

Elle ne doit en aucun cas admettre que les recommandations formulées par le Président de la République, lors de la charte des Etats Généraux de la filière automobile, soient bafouées par les donneurs d’ordres et les équipementiers de cette industrie.

Les contribuables que nous sommes doivent s’opposer à ce que les fonds publics prélevés par l’impôt sur le citoyen ne soient, en réalité, qu’un support à la réalisation de l’externalisation du savoir-faire de nos territoires ( voir annexe 43).

La société civile ne peut se satisfaire que sa principale action dans l’intérêt général se concrétise par une simple délégation de pouvoir avec comme seul levier le vote sanction lors des échéances électorales.

A travers les multiples sondages, bien qu’il soit amusant d’observer « les candidats à la candidature » s’agiter dans la fourmilière après le coup de pied provocateur des extrêmes, le rôle de la société civile est beaucoup plus profond quant à l’avenir du pays.

A l’instar des 2500 contribuables qui ont déposé plainte à l’encontre du groupe TREVES pour utilisation frauduleuse de leurs impôts, la société civile doit forger ses outils afin d’être l’une des composantes incontournable dans la prospective concernant l’évolution de la société dans laquelle nous vivons.

Le civisme de ces 2500 contribuables qui ont refusé l’inadmissible nous interpelle et c’est dans cet esprit que l’Association des Citoyens Contribuables Responsables a été créée afin de poursuivre l’action en justice dont ils sont les acteurs.

En soutien à cette initiative, sous l’impulsion de son président – en l’occurrence, Monsieur Dominique LEVEQUE – dans sa diversité, la communauté de communes de la grande vallée de la Marne a octroyé, à l’unanimité de ses membres, une aide financière de l’ordre de 3000 euros.

Le groupe TREVES, qui a perçu 55 millions d’euros de fonds publics, a déjà ses juristes qui utiliseront leurs compétences afin de défendre l’attitude inadmissible de leur client.

Afin de mener à son terme la procédure devant la justice de notre pays suggérée par l’appel des 2500 contribuables, outre nos adhérents, notre stratégie financière s’établira en direction de celles et ceux qui s’opposent à la délocalisation de notre savoir-faire développé précédemment selon trois axes :

1°) Comme pour la communauté de communes de la grande vallée de la Marne, nous allons poursuivre nos demandes d’aides financières auprès des élus.

2°) Organismes et autres seront sollicités en tant que membres bienfaiteurs.

3°) Une action de masse sera organisée par des dons de soutien.

La transparence indispensable pour la crédibilité de cette action figurera sur notre blog.

Pour notre avenir et celui des générations futures, NOUS SOMMES TOUS RESPONSABLES.