courrier à M-A MLADENOVIC

Association des Citoyens

Contribuables Responsables

(A.C.C.R.)

Blog: http ://plainte-argent-public.blogspot.com

Emetteur : LOUIS Jean, Président

AY, le 13 Septembre 2011

Destinataire :

- Marie-Astrid MLADENOVIC

Responsable syndicale de TREVEST

Objet : Groupe TREVES- fonds publics-délocalisation

Chère madame,

Comme vous le savez, c'est durant les travaux menés en sous-préfecture d'Epernay concernant la viabilité de PTPM qui était alors une unité du groupe TREVES, que ce dernier s'est vu attribuer le titre d'équipementier stratégique de l'industrie automobile française.

Lors de ces études, où la pérennité des unités françaises du groupe était à l'ordre du jour, notre vision a été d'enchâsser celui-ci dans l'esprit de la charte des états généraux de l'automobile française.

La règle de celle-ci était définie par le chef de l'état en ces termes:

" Pas d'aides publiques sans un engagement fort de la filière automobile pour la pérennité et le développement de leur activité sur le territoire français".

En fonction de ces préceptes, le fonds de modernisation des équipementiers automobile (FMEA) qui provient du fonds stratégique d'investissement (FSI) est entré au capital de TREVES avec une aide de 55 millions d'euros d'argent public.

En prime à cette manne providentielle prélevée sur les contribuables que nous sommes, TREVES exigeait d'immoler deux unités (PTPM et SODIMATEX) au nom de la sauvegarde et du développement des autres usines françaises, en l'occurrence:

- TREVEST, MATT, CERA, TREMOIS, MPAP

Cette prédation avec son coût économique et humain est en réalité une brèche servant à délocaliser le savoir-faire de nos régions vers des pays soi-disant modernes où l'on pratique de fait, le dumping salarial, social, fiscal et autre.

Le point de non-retour quant à la désindustrialisation stratégique de notre pays n'est plus très loin. Cette maladie insidieuse que sont les délocalisations ne peut que reléguer la nation à un rang inférieur à son savoir-faire, transmis au fil des générations depuis deux siècles. Les apprentis sorciers qui sont aux manettes de ces basses manœuvres déstabilisent inexorablement le socle de compétences servant de tremplin pour les générations futures.

Les 2500 contribuables de tout bord qui ont déposé plainte à l'encontre du groupe TREVES pour utilisation frauduleuse de leurs impôts ne sont pas dupes. Ils ont pris conscience du vide juridique imposé par le lobbying industriel dont la cupidité nécessite de déplacer les bassins d'emplois sous des cieux où l'on bafoue impunément les droits de l'homme.

Les 2500 contribuables qui se sont engagés ont compris que ces piranhas puisent sans réserve à la source des impôts de ceux qui, demain, seront les victimes de cette stratégie suicidaire pour le pays.

A chaque fois que celui-ci a été profané, c'est toujours vers le peuple que se sont adressés ceux qui étaient en charge de la reconstruire. C'est dans cet esprit, en tant que société civile que nous devons nous tourner vers la justice de notre pays afin de combattre ces agissements immoraux face à ceux qui s'évertuent à les rendre légaux.

Alors que le parquet de Paris a classé sans suite les 2500 plaintes, nous ne pouvons laisser seule Christine TUFFIN engager une nouvelle procédure avec constitution de partie civile auprès du Doyen des juges d'instruction de Reims. (voir annexe J)

Notre association va prendre le relais, et vu le nombre de soutiens à l'action que nous menons contre la désindustrialisation de nos territoires avec l'aide de fonds publics, ceux qui la jugerons comme DENONCIATION CALOMNIEUSE auront tôt ou tard des comptes à rendre à la NATION.

Notre intervention est orientée selon deux axes:

A) Agir pour que le site PTPM soit rétrocédé à la communauté de communes de la Grande Vallée de la Marne pour une somme symbolique.

Après avoir détricoté durant une décennie savoir-faire et compétitivité, le 31 août 2010, conformément à l'article V des statuts de sa filiale PTPM, le groupe TREVES sonnait le glas de l'usine Agéenne. (voir sur notre blog nos précédents communiqués)

Tous les travaux menés en sous-préfecture d'Epernay n'ont été qu'une vaste fourberie au seul profit du groupe TREVES lui permettant de mener à bien sa politique de démantèlement et de délocalisation avec l'aide de fonds publics. (55 millions d'euros)

Il serait donc scandaleux que TREVES effectue une seconde plus-value en rétrocédant le site à la communauté de communes de la Grande Vallée de la Marne.

A ce jour, il n'est plus d'actualité de percevoir une carte régionale comme étant dessinée autour des usines, mais de considérer les entreprises créatrices des bassins d'emplois comme les piliers de la structure économique régionale.

Le concept de planification des bassins de savoir-faire à l'échelon planétaire suscite non seulement une autre vision de la structure économique régionale mais, également, une nouvelle adaptation moins intangible sur tout ce qui pourrait être considéré comme acquis dans les domaines économique et social.

La société de la peur, dépourvue de toute confiance, n'est pas la bonne conseillère pour les générations futures. Il est donc de notre devoir d'agir avec la justice de notre pays afin de mettre hors d'état de nuire les groupes comme TREVES qui manipulent sans état d'âme, salariés et société civile.

Dans notre société transactionnelle, il est impératif de poser la question s'il est nécessaire d'avoir une morale. A notre sens un stratège économique doit se préoccuper de la vérité pour qu'une proposition soit efficace dans l'intérêt général du pays.

Combattre les abus de confiance caractérisés dont TREVES a le secret ne sera en aucun cas l'œuvre d'une transcendance divine ou autre, mais celle d'une collectivité qui construit ou reconstruira le développement économique, l'emploi et la progression sociale en prenant en compte les caprices du mouvement perpétuel de l'économie.

A ce jour, les visions des stratèges de l'économie ont développé faillite, scandale financier, endettements colossaux et bon nombre de transfert de production à l'étranger.

Il faut inverser la tendance afin de regagner la confiance de tous. Le site PTPM doit être rétrocédé à la communauté de communes de la grande vallée de la marne pour l'euro symbolique afin que les services de l'état et les élus locaux œuvrent ensemble en faveur d'une activité industrielle porteuse d'avenir. (voir annexes I, I' et V)

B) Le maintien des engagements de TREVES pour les usines françaises dans le cadre de la charte des états généraux de l'automobile avant et après l'élection présidentielle.

Dans la limite de la charte des états généraux de l'automobile TREVES a obtenu une aide de 55 millions d'euros via le FMEA (entré au capital), ainsi que les sacrifices de PTPM et de SODIMATEX afin de sauver et de développer, soi-disant, les autres usines françaises.

En tant que responsable syndicale chez TREVEST, vous êtes à même de constater si conformément aux principes de cette règle (portée par le chef de l'état), TREVES agit pour la pérennité et le développement de votre unité.

Dans le cas contraire, une nouvelle fois, il y a abus de confiance de la part du groupe vis à vis de ses salariés et des contribuables que nous sommes.

Afin de conjuguer nos efforts, nous vous proposons d'adhérer à notre association des citoyens contribuables responsables (A.C.C.R.).

Vu le caractère apolitique de celle-ci, cela ne peut se faire qu'à titre individuel.

Ensemble, avec tous ceux qui sont concernés par l'emploi ainsi que par la sauvegarde et le développement du tissu industriel de nos régions, nous œuvrerons afin que TREVES respecte ses engagements pris devant le chef de l'état.

Ou il pérennise et développe ses usines en France, ou il rend les 55 millions d'euros de fonds publics à l'état français.

Nul doute que certains tenteront de nous dissuader, mais pour nous et notre descendance, nous n'avons pas d'autre choix. Nous sommes tous au pied du mur, y compris la justice de notre pays.

Étant à votre disposition pour une éventuelle rencontre, nous vous prions de croire, chère madame, en notre respectueuse et amicale salutation.

Le Président

LOUIS Jean

Copies à :

Monsieur Jean Paul BACHY, Président de la Région CHAMPAGNE-ARDENNE

Monsieur René Paul SAVARY, Président du Conseil Général

Monsieur Dominique LEVEQUE, Président de la C.C.G.V.M et maire d'Ay

Madame Adeline HAZAN, Maire de REIMS

Monsieur Michel DEHU, Responsable du conseil scientifique du CERESCA

Le Conseil d'Administration de l'A.C.C.R

Maître Jacques TELLACHE