Demande d'intervention auprès des salariés à Monsieur LANGLET

Christine TUFFIN
Elue CGT du C.E PTPM
Porte parole du comité des citoyens,
Contribuables, responsables
http://plainte-argent-public.blogspot.com


A l’attention de : Jean Pierre LANGLET
Secrétaire général de l’UD-CGT de la MARNE




Cher ami,
Lors de notre dernière communication téléphonique, j’ai attiré ton attention sur les multiples péripéties de ce que l’on peut appeler désormais l’affaire PTPM.
Cela est d’autant plus dangereux que, sur ce dossier hautement politique concernant les délocalisations du savoir-faire régional et national vers des pays pratiquant dumping social, fiscal et autre, le manque de clarté est synonyme d’incompréhension dramatique pour les salariés de PTPM mais également, pour l’opinion publique où personne ne sait plus à quel saint se vouer devant le démantèlement des bassins d’emplois.
Dans un processus de droit d’alerte où l’étude est à la charge de l’ENTREPRISE incriminée, il est imprudent (même si l’on croit bien faire) de recommander tel ou tel expert au nom des intérêts du monde du travail.
Lors de la réunion 3 du mercredi 24 mars 2010, les membres du C.E ayant effectué un travail remarquable ont démontré, documents à l’appui, la supercherie suivante :
- Le plan social qui annihilait PTPM (France) pour recentrer la production foamage vers les unités TRETY (Espagne) et TRECAR (Portugal) démontre le stratagème mis en place par TREVES dans sa politique de délocalisation.
Pour parvenir à ses fins le groupe procède à la valse des étiquettes, a savoir que la matière première textile qui était destinée à l’entreprise Agéenne PTPM est orientée vers TRETY en Espagne. Ensuite, un nouveau processus s’engage : les étiquettes PTPM sont remplacées par celles de TRETY avant que les lots prennent la direction de l’Europe de l’est pour alimenter les lignes de production de TREVERTEX.

- Durant cette réunion du comité d’établissement, en présence de l’expert, de l’avocate du C.E et du conciliateur, Monsieur DE FREITAS, qui était en déplacement en Europe de l’est a pu être joint afin qu’il s’explique sur cet état de fait. A bout d’argument, ce dernier bottait en touche prétextant que cela n’était que des essais. L’agent de maîtrise, membre du C.E PTPM lui a poliment rappelé que les essais se font sur 200 mètres et non sur 1 million de mètres linéaires, comme cela serait le cas en TCHEQUIE.
Il semblerait que TREVES s’engage dans une continuelle production d’essais en Europe de l’est.

Après ces échanges, l’expert a enfin reconnu qu’il y avait réellement un processus de délocalisation du savoir-faire PTPM, mais qu’il ne pouvait la mentionner sur son rapport car sa mission était terminée.
Tout cela est enregistré sur la bande numérique et devra paraître sue le procès verbal de la réunion du C.E.
Beaucoup d’obscurantisme autour du dossier PTPM, et c’est dans cet esprit que je souhaite que tu nous apportes la vision de la CGT lors d’une assemblée générale des salariés.
Si l’expert et l’avocate du C.E considèrent que leur mission est terminée, que reste t-il ?
La cour des comptes ?

Bien amicalement


Christine TUFFIN


PS : Je viens d’apprendre que notre avocate est peinée suite à mes courriers. Il est donc important qu’elle se mette à la place de salariés qui se sont entendus dire :
«Les ânes même en leur bottant le c…. ils n’avancent pas ! »

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