COMMUNIQUE DES CITOYENS CONTRIBUABLES RESPONSABLES

Le 29 Janvier 2010, une enquête approfondie a été demandée par la commission européenne à la concurrence concernant l’investissement de 55 millions d’euros via le fonds de modernisation des équipementiers automobiles (F.M.E.A.) en faveur du groupe TREVES.

En effet, la commission européenne chargée de la concurrence s’inquiète de cet investissement en faveur du groupe français en ces termes :

« Nous devons nous assurer que l’investissement effectué par le F.M.E.A. en faveur d’une entreprise en difficulté telle que TREVES n’altérera pas les conditions de concurrence dans l’industrie automobile et respecte les règles de l’union européenne en matière d’aides d’Etat. »

En réalité, la commission européenne cherche à ce que le F.M.E.A. puisse manœuvrer au sein du groupe TREVES afin de s’associer à un fonds d’investissement qui deviendrait majoritaire en toute indépendance de l’Etat français, pouvant de la sorte avoir la marge de manœuvre lui permettant de délocaliser comme bon lui semble les différentes activités encore présentes sur le sol national.

Pour mieux comprendre, le concurrent direct de TREVES - en l’occurrence Michel THIERRY - a été acheté par un fonds néerlandais HTP-INVESTISSEMENT, qui a pris la majorité du capital du groupe textile pour l’automobile Michel THIERRY en investissant avec le fonds de modernisation des équipementiers automobiles (F.M.E.A.) un total de 25 millions d’euros : 15 millions d’euros apportés par le F.M.E.A. et 10 millions d’euros par HTP-INVESTISSEMENT. La nouvelle répartition du capital qui était détenu majoritairement par la Deutsche Bank et le fonds américain Matlin Patterson est complétée au niveau du conglomérat par HTP-INVESTISSEMENT qui aura une part majoritaire (LES ECHOS du 06/05/09).

Si l’on se réfère à cet exemple, le F.M.E.A., via l’argent des contribuables français, aurait été conçu non pas pour consolider l’industrie française mais comme support aux marchés financiers.

 D’une part, reste à savoir si la commission européenne surclasse en influence le chef de l’Etat, le gouvernement et les parlementaires français.

 D’autre part, quiconque tenterait d’influencer le monde du travail en affirmant qu’il n’y a aucune solution industrielle et qu’il serait préférable de négocier quelques deniers plutôt que de défendre le tissu industriel CHAMPARDENNAIS serait confronté à la plainte des contribuables. Il deviendrait dangereux de corrompre le monde du travail avec l’argent prélevé sur le dos des contribuables (y compris pour un dirigeant syndical).

En ce qui nous concerne, nous maintenons notre engagement dans le principe des états généraux de l’automobile en soutenant le quatrièmement de la motion votée par le C.E. P.T.P.M., à savoir :

- « que soit menée solidairement avec les donneurs d’ordres, le F.S.I. ainsi que les composantes concernées par le tissu industriel CHAMPARDENNAIS, l’étude rendant pérenne l’activité industrielle de P.T.P.M. »

Pour le maintien de notre industrie, plus que jamais, la plainte des contribuables français est à l’ordre du jour.


Le porte-parole du Comité de Soutien
Des Contribuables.

Christine TUFFIN

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