COMPTE RENDU DE LA REUNION DU 6 AVRIL 2010 A PARIS

Avant que ne débute la réunion, et avant que les représentants de la Direction ne soient arrivés, Sébastien DERVIN a questionné Mr Alain De CASIMACKER, représentant le cabinet GERIS, sur l’avancée de ses travaux sur la réindustrialisation. Sa réponse fut édifiante :

« Réindustrialisation ?? Mais, GERIS n’a aucun mandat pour travailler sur une réindustrialisation du site de PTPM !! »

Nul besoin d’être devin pour comprendre l’effet que cela a fait sur certains élus !!


Ouverture de la séance à 15 H 30.

Maître VALLIOT, conciliateur de justice et organisateur de la réunion, présente les personnes assises autour de la table. A sa demande, le cabinet GERIS débute la réunion

GERIS : J’ai contacté ce matin Maître VALLIOT pour savoir si ma présence était bien nécessaire puisque je n’ai rien à apporter aux membres du C.E. PTPM. En effet, je n’ai aucun mandat pour travailler sur une réindustrialisation, j’ai juste une mission de revitalisation commanditée par la CCGVM et par le comité qui gère le fonds de revitalisation (le Sous Préfet, la Direction Départementale du Travail et le Président de la CCGVM).

J’ai reçu pour mission de travailler sur le bassin d’emplois d’Ay-Epernay, au reclassement de 130 personnes et ce jusqu’à avril 2012.

Je le redis : je n’ai aucun mandat pour travailler sur de la réindustrialisation !!!

Maître VALLIOT : En quoi consiste exactement votre travail lorsque vous avez un mandat de réindustrialisation ??

GERIS : On fait une identification des éventuels projets. On regarde leurs viabilités et enfin on cherche les industriels et investisseurs pour mener à bien ces projets. Nous sommes rémunérés en fonction des résultats.

De toute façon, au jour d’aujourd’hui, je ne pourrai pas chercher d’industriels pour le site de PTPM, puisque je n’ai pas de date de fermeture du site.

Maître VALLIOT : Pourquoi est-il nécessaire de connaître la date de fermeture du site ?

GERIS : Comment présenter un projet quelconque sans savoir à quel moment les locaux seront disponibles ?

Xavier PERTHOIS (DS CGT) : Mais pour le projet d’usine de tricotage du textile, où en êtes-vous ?

GERIS : Je n’ai eu la pré-étude faite par TREVES que ce matin. Elle est très insuffisante et de toute façon, GERIS n’est pas mandaté pour travailler dessus !!

Xavier PERTHOIS : Sauf que, c’est la raison pour laquelle la réunion d’aujourd’hui a été organisée.

GERIS : Je ne sais quoi vous répondre…

Maître VALLIOT : À ce jour, avez-vous des projets industriels qui pourraient s’implanter sur le bassin d’Ay – Epernay ?

GERIS : Il y a bien le projet de déconstruction automobile….mais le projet va sur REIMS. De plus je n’y crois guère car il me parait disproportionné. En effet, il est prévu de démonter jusqu’à 1000 voitures/jour, c’est énorme !!

Sinon, il y a la possibilité d’une création de zone artisanale sur Avenay…mais les premiers terrains ne seront disponibles que fin 2011 !!

Maître VALLIOT : Et la reprise d’un site vide, n’est-ce pas un problème ?

GERIS : Non, au contraire, un immobilier disponible est toujours un avantage…sauf s’il est lourdement pollué !

Maître VALLIOT : Et sinon, vous auriez un projet pour le site d’Ay ?

GERIS : Non, pas de date de fermeture de site pas de proposition.

Maître VALLIOT : Admettons que le site soit disponible au 1er septembre, comment cela se passerait-il ?

GERIS : Alors débuterait le lancement de la campagne de prospection qui peut durer jusqu’à 18 mois en fonction de ce qui est recherché.

Maître VALLIOT : Et pour une solution de reprise ?

GERIS : C’est possible, à condition de s’y prendre très en amont….ce que Trèves n’a pas fait…et, actuellement, l’approche des chefs d’entreprises ne peut être conduite puisque nous n’avons pas de date de fermeture du site ! De plus, n’ayant jamais visité les locaux, il m’est difficile de me rendre compte de ce qui pourrait intégrer le site.

Cécile WATIER (DRH France) : Ce n’est pas un problème, vous pouvez visiter PTPM. De plus, Trèves pourrait consentir un aménagement des conditions de rachat des terrains.

Christine TUFFIN : Lorsqu’on a perçu 55 millions d’aides publiques, on ne peut pas, en plus, envisager de faire une plus-value avec les terrains. L’euro symbolique est le seul aménagement possible !!




Serge GERMAINE (Directeur financier) : Vous n’y pensez pas, Trèves n’a pas les moyens !! On peut par contre, voir avec l’Etat pour signer une convention de revitalisation, ce qui permettrait de prendre en charge l’étude de GERIS sur la faisabilité de l’usine de textile sur PTPM. Mais, nous devons absolument connaître la date de fermeture du site !!!



En conclusion, voila la teneur de la réunion qui s’est tenue. Elle avait comme seul but d’obtenir une date de fermeture du site. D’ailleurs, l’avocat de la direction a brandi l’ordre du jour de la réunion du 12 avril. Dessus, était considérée comme entérinée la réunion de Paris… sauf que celle-ci n’avait pas répondu à la question des élus sur la viabilité d’une usine de tricotage de textile sur PTPM. La secrétaire du C.E. a donc, fort justement, refusé de signer l’ordre du jour.



Christine TUFFIN

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